Sélectionneur du Maroc lors de la dernière Coupe du Monde en Russie, Hervé Renard a repris depuis 2019 la tête de la sélection d’Arabie Saoudite. À quelques semaines du lancement de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, l’entraîneur français s’est confié à la FIFA. D’après lui, « participer à la Coupe du Monde sans ambition est sans intérêt ».
Alors que l’Arabie Saoudite rêve d’égaler son record de la Coupe du Monde 1994 (huitièmes de finale), la nation pourra compter sur l’expérience internationale de son nouveau sélectionneur. Tandis que sa sélection a survolé les éliminatoires de la zone Asie, l’Arabie Saoudite aura fort à faire pour se sortir d’une poule avec l’Argentine, la Pologne et le Mexique.
L’Arabie Saoudite, sa qualification et sa star
Hervé Renard revient en premier lieu sur les éliminatoires que son équipe a dominé :
« C’était une excellente campagne. J’ai pris les rênes de la sélection saoudienne en août 2019 et depuis, je suis très satisfait de mes joueurs et de leur engagement – je ne peux rien leur reprocher jusqu’à présent. Nous nous sommes qualifiés en battant des pays comme le Japon et l’Australie, ce qui est un excellent résultat, mais le plus grand test est encore à venir. »
L’ancien coach de Sochaux et Lille revient, par la suite, sur les performances de l’un de ses joueurs stars, Salem As Dawsari :
« Salem a beaucoup d’expérience au plus haut niveau en Asie et a remporté deux des trois dernières Ligues des champions du continent avec Al Hilal. Salem et Salman Al Faraj sont deux des meilleurs joueurs des “Green Falcons”, et tous deux se sont avérés être des gagnants pour leur club en Ligue des champions. Je les mets maintenant au défi de reproduire cette forme sur la scène internationale – c’est une tout autre paire de manches. Ils devront bien se préparer et aider le reste de l’équipe à obtenir de bons résultats. »
Renard revient sur son expérience Marocaine
Alors qu’Hervé Renard est le seul sélectionneur de l’histoire à avoir remporté la Coupe d’Afrique des Nations avec deux pays différents, la performance de son Maroc en 2018 a déçu les fans (un seul point en trois matchs). Pour Renard, ce parcours décevant est explicable :
« Ces trois matchs en Russie ont été une expérience d’apprentissage importante pour moi personnellement. Lors du premier match, contre l’Iran, nous étions de loin la meilleure équipe, mais nous avons perdu face à une équipe de contre-attaquants. Contre le Portugal et l’Espagne, je n’aime pas ressasser le passé, mais je ne pense pas que nous ayons été aidés par la VAR, qui n’en était qu’à ses débuts à l’époque. Je pense que, même en tant que supporter espagnol, vous devez admettre que lorsqu’une équipe marque sur un corner tiré du mauvais côté, ce but ne devrait pas être validé. »
Lorsqu’on demande enfin à Renard quelles sont les ambitions de son équipe pour la prochaine Coupe du Monde, le sélectionneur français préfère rester confiant :
« Il n’y a pas de limites dans le football. Vous devez créer votre propre chance, tout laisser sur le terrain, vous préparer au mieux et éviter les erreurs. Si vous faites tout cela, alors pourquoi ne pas rêver ? Ou comme on dit en Arabie Saoudite : “Si Dieu le veut.” »
